La Voix de l’Est

26 août 2020

Régie par le « Projet pilote Uber » depuis 2016, l’entreprise internationale agira à titre « d’intermédiaire en services de transports par taxi » jusqu’au 10 octobre prochain.

Après cette date, la nouvelle Loi concernant le transport rémunéré de personnes par automobile, qui réforme l’industrie du transport de personnes, permettra à Uber de devenir « un acteur permanent » de ce secteur. Alors que le projet pilote n’autorisait Uber qu’à se développer dans les villes de Montréal, Québec et Gatineau, « le nouveau cadre juridique » permettra à l’entreprise de s’étendre partout dans la province.

« Au cours des dernières années, on a travaillé avec le gouvernement ainsi qu’avec d’autres joueurs donc on souhaite vraiment continuer sous l’angle de la collaboration », indique Jonathan Hamel, gestionnaire des affaires publiques pour le Québec chez Uber.

Selon M. Hamel, les chauffeurs de taxi offrant déjà ce type de services en région pourront notamment utiliser l’application « s’ils le veulent » afin d’augmenter leurs revenus quotidiens. « Ceux qui souhaitent utiliser notre application pourront le faire puisqu’on pense notamment que ça pourrait être une occasion pour eux de diversifier leur clientèle. Puisque l’application est la même partout dans le monde, beaucoup de touristes utilisent l’application par exemple », illustre M. Hamel.

Toujours sous l’angle de la collaboration, Uber croit notamment pouvoir influencer le nombre de personnes conduisant avec capacités affaiblies en région. Le partenaire de l’organisme « Mères contre l’alcool au volant » espère notamment offrir une « option de plus aux gens qui ont la pleine légitimité de faire la fête un soir et ainsi réduire les risques éventuels ».

« Uber met la technologie de l’avant afin d’offrir une option de transport sécuritaire », affirme l’entreprise.

Avant de pouvoir développer son marché québécois, Uber devra, tout comme ses chauffeurs, répondre à certains critères, fournir divers documents et faire des demandes de permis auprès de la Société d’assurance automobile du Québec et de la Commission des transports du Québec, selon la nouvelle loi.

L’entreprise, qui emploie actuellement une vingtaine de personnes dans la province, prévoie être en mesure de répondre à la future demande sans embaucher davantage d’employés.

Si la réglementation permet à Uber de s’installer partout au Québec, elle en fait de même pour les chauffeurs de taxi qui pourront, à leur tour, offrir leurs services partout au Québec étant donné l’abolition des territoires de dessertes.

À partir du 10 septembre, l’industrie du taxi conservera également certains privilèges dont celui d’être la seule à pouvoir « offrir une course demandée verbalement, soit par téléphone, soit à un poste d’attente, ou une course hélée dans la rue ».